mardi 2 février 2010

La bio peut-elle nourrir tout le monde ?

Dans un rapport publié en mai 2007, la FAO mettait en évidence l'intérêt de développer les modes de production alternatifs pour combattre la malnutrition qui touche aujourd'hui plus de 900 millions de personnes, principalement des petits paysans.

Elle s'appuyait sur des simulations réalisées par des chercheurs de l'université du Michigan qui concluaient que le développement de bonnes pratiques agro-environnementales plus respectueuses des écosystèmes dans les pays les plus pauvres permettrait d'accroître de moitié la production agricole.

Mais la malnutrition est aussi la conséquence de politiques de dumping* des pays riches.
Comme le rappelle Bruno Parmentier, directeur de l'Ecole supérieur d'agronomie d'Angers, "ce n'est pas en envoyant des cargos en Afrique que l'on réglera de toute façon le problème de la malnutrition, mais en laissant les agriculteurs du Sud produire pour couvrir leurs besoins et en privilégiant les circuits de distribution locaux". Propos confirmés par la FAO qui estime qu'"en Afrique subsaharienne, une conversion à l'agriculture biologique à hauteur de 50% entraînerait probablement un accroissement des disponibilités alimentaires et une réduction de la dépendance à l'égard des denrées".

Proximité + équité + "agrobio-écologie", telle est la recette pour vivre mieux, au Nord comme au Sud.

* Dumping : fait de vendre une marchandise dans un autre pays à un prix inférieur à celui pratiqué dans le pays d'origine, le plus souvent grâce à des subventions. Cette pratique détruit les productions locales du pays importateur.

source : La bio en question, brochure de l'association "bio consom'acteurs".

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